hijama et chimiothérapie

28/01/2012 14:20

Un médicament(quel qu'il soit) subit une détoxification(après avoir accompli son rôle) qu'on appelle métabolisation. Celle-ci a lieu au niveau du foie et/ou du rein.
La hijama participe aussi à cette détoxification des médicaments et à l'épuration du sang en général. Cet effet est obtenu par:

- la stimulation du flux sanguin(=effet circulatoire), la hijama permet l'extraction des substances excédantes, toxiques depuis l'organe atteint vers la surface de la peau. Le réseau circulatoire des capillaires superficiels de la peau est si étendu qu'il permet une répartition ou une redistribution sur l'ensemble de cette surface de ces substances. Ceci a pour effet d'éviter le cumul mais ne permet pas l'élimination totale de ces substances. Cet effet est ainsi obtenu par la hijama sèche également.

- l'extraction de ces substances par l'extravasation du sang au moyen de la hijama avec incisions. Certaines études(syriennes notamment) ont ainsi mis en évidence une concentration élevée de substances toxiques dans le sang extrait(créatinine, acide urique, cholestérol...) par rapport au sang veineux habituel.

Ces 2 effets combinés montrent que la hijama peut aider à faciliter l'élimination des produits de dégradations(toxiques) des traitements de chimio.

- l'action de la hijama sur le réseau veino-lymphatique expliquerait aussi la stimulation du système immunitaire. En effet, le réseau lymphatique a pour but(entre autre) de faciliter l'acheminement des globules blancs vers les zones malades. En stimulant ce circuit, on facilite donc l'action de nos défenses. Par ailleurs, il est rapporté dans une étude que le taux d'interféron(substance fabriquée par les globules blancs) était aussi augmenté après une hijama. Il y aurait donc une stimulation du flux de globules blancs et aussi de leur production d'outils de défense.

La hijama durant un traitement de type chimio semble donc belle et bien utile afin de renforcer l'effet attendu par le traitement, diminuer sa toxicité et accélérer le rétablissement de nos défenses immunitaires(affaiblies par la chimio).

Si l'on considère que la hijama contrebalance l'effet attendu d'un médicament alors dira-t-on au malade de suspendre son traitement pour la tension, le diabète, les maladies cardiaques, l'excès de cholestérol... car inefficace de par la hijama? Ou bien lui dira-t-on de doubler les doses de médicaments afin de préserver leur efficacité?

Non, vous comprenez donc que la hijama n'interfère pas(et heureusement) avec les médicaments. La hijama est une thérapeutique alternative(en cas d'échec de la médecine conventionnelle) ou complémentaire(afin de stimuler un traitement ou limiter ses effets secondaires). S'en priver serait un non-sens wa Allahu a'lam.

Finalement, c'est bien l'état général du patient, subissant une chimiothérapie, qui doit être pris en compte. Ces traitements sont réputés affaiblir les malades(cela dépend des doses, indications, durée du traitement, existence d'autres maladies associées...) donc si son état ne permet pas la pratique de la hijama alors celle-ci doit être effectuée à distance du traitement.

2. Il est évoqué dans ce post que la recommandation du jeûne était liée au risque de perdre les nutriments utiles apportés par notre alimentation. Encore une fois, je ne vois pas la logique scientifique de tels propos car la hijama a avant tout une fonction d'épuration.

Il faudrait des quantités importantes de sang(>300ml envrion, plus de 2 verres pleins) pour que cela puisse être possible et à la condition de la répéter souvent(tous les mois). Quoi qu'il en soit cette carence n'aurait aucun rapport avec la prise d'un repas avant la hijama.

Par contre la recommandation de l'état de jeûne est une recommandation prophétique. Il est rapporté de Ibn Omar(qu'Allah soit satisfait de lui) que le prophète(prières et salutations d'Allah sur lui) a dit:
" La hijama à jeûn est exemplaire, elle est une source de guérison et de bénédiction, elle améliore la raison et les capacités de mémorisation" Rapporté par Ibn Majah(3487-3488), jugé bon par cheikh Al-albani dans as-sahiha(766).

A ce sujet, l'imam Ibn Qayim a dit:" La hijama est rendu détestable(par les hajjam) lorsque le ventre est plein(chab') car cela peut provoquer des maladies d'autant plus que le repas était copieux" Il dit aussi qu'il était admis que: "La hijama à jeûn est un remède, faite le ventre plein est une source de mal et le 17e du mois une guérison" Zad al ma'ad(58-59/4)